Vendre son entreprise est une affaire plus complexe qu’on ne le pense. Les enjeux financiers, fiscaux, patrimoniaux sont importants et méritent d’être étudiés avec soin. D’où l’importance de se faire conseiller par les bons interlocuteurs. La vente d’une entreprise ne se résume pas à la seule question de son prix. Il faut aussi envisager les enjeux patrimoniaux de l’opération, optimiser sa fiscalité en privilégiant un montage judicieux, border les multiples aspects juridiques de la cession, sans oublier d’activer les bons relais pour trouver un repreneur solide et motivé. Tout cela demande des compétences pointues, un regard avisé et de l’entregent. Plusieurs experts et partenaires peuvent accompagner le cédant dans son projet sur ces différents aspects.

L’expert comptable, le notaire…

L’expert comptable est souvent la première personne à qui l’on parle de son projet de cession. Ce dernier a l’avantage de connaître l’entreprise, ses forces, ses éventuelles faiblesses, ainsi que son dirigeant. Il a donc une bonne vision du dossier. Son expertise lui donne toute légitimité pour évaluer la valeur de l’entreprise et conseiller le cédant pour l’organiser au mieux afin d’optimiser sa vente.

La cession ou la transmission d’une entreprise comporte également des enjeux patrimoniaux et successoraux. Vaut-il mieux céder à un enfant ? À un tiers ?  Quelle est la fiscalité de la transmission ? Sur ces points précis, le notaire est la personne adéquate pour présenter en détail les différentes options possibles.Dans une opération de transmission, le contrat de vente est un élément capital. Il comporte des clauses spécifiques (garantie d’actif et de passif, clause d’earn out, clause résolutoire), qui peuvent être lourdes de conséquences pour le cédant. D’où l’importance de se faire épauler par un avocat ou un juriste d’affaires pour étudier le montage juridique de l’opération et s’assurer de son juste équilibre.

Activer les bons réseaux

Pour trouver un cédant, il est utile de s’appuyer sur des prescripteurs, susceptibles de relayer l’information auprès des repreneurs potentiels : chambres consulaires, organisations patronales, fédérations professionnelles, structures d’appui à la création-reprise d’entreprise, etc. On de doit pas hésiter à mobiliser ces relais.

Enfin, si l’opération porte sur une valorisation importante (à partir de 2 millions d’euros), il est possible de faire appel à un cabinet de conseil en fusion/acquisition, qui pourra se charger de piloter l’ensemble du processus, en toute confidentialité. Les grands réseaux bancaires sont aussi susceptibles de proposer ce type de prestation, via leurs services banque d’affaires, qui mobilisent les compétences nécessaires pour piloter l’opération.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – mai 2019