À l’orée de la forêt de Bouconne, à Lasserre, on perçoit parfois le fracas des sabots, les hennissements des chevaux et les éclats de rire des enfants. Au loin, une voix porte un peu plus fort que les autres, celle d’Hélène, éleveuse et cavalière qui a fait le choix de la passion : celle de l’équitation.

« Je monte à cheval depuis petite » confie-t-elle avec une pointe de fierté. « Alors comme tous les jeunes adultes, lorsqu’il a fallu trouver un métier, j’ai pensé à ce que je savais faire. » Depuis 2009, la jeune femme accueille une trentaine de chevaux et poneys en pension. Ses journées commencent tôt, articulées autour du soin aux bêtes et des divers travaux d’entretien.

« J’ai voulu apporter un suivi personnalisé pour chacun des animaux. »  

De la pension complète au quart de pension, son écurie s’adapte aux rythmes et aux besoins des propriétaires.

TENIR LES RENNES, POUR MIEUX GALOPER…

Depuis l’ouverture, Hélène n’a cessé de consolider ses acquis pour mieux diversifier son activité. « J’ai passé le BPJEPS l’an dernier, cela me permet d’enseigner. » Sur ses 15 hectares, elle propose désormais des cours collectifs ou individuels, des initiations à l’équitation, et même des événements thématiques. « Par exemple, on a déjà prévu une sortie à La Franqui pour l’expérience de monter sur la plage. Pour Halloween, c’était une balade nocturne. »

Cette cheffe d’exploitation l’affirme « Il faut s’avoir se réinventer tout le temps ! » et l’accueil sur place lui tient particulièrement à cœur. Prochainement, elle souhaiterait mettre en place des camps fermiers, une sorte de colonie de vacances pour découvrir les chevaux et les métiers agricoles.

EN SELLE VERS UNE MEILLEURE COMMUNICATION !

L’histoire des Écuries d’en Cayla c’est aussi celle d’une famille qui vit pour la nature. Installés à quelques kilomètres de là, ses parents ont fait leur carrière en tant que céréaliers. Alors forcément, parler d’agriculture, c’est avant tout partager des valeurs.

En tant qu’élue à la Chambre d’agriculture 31 et au sein de sa commune, Hélène s’empare de la question de la valorisation.  Elle participe à une campagne de communication sur l’agrotourisme et sensibilise ses comparses à de nouvelles opportunités de se faire connaître. « Je suis heureuse d’ouvrir au quotidien les portes de ma ferme. Ces échanges sont l’occasion de faire tomber les préjugés sur mon métier d’agricultrice. »

L’agribashing et la précarité agricole sont des sujets qui la touchent, mais aussi qui l’inspirent. Les pratiques se modernisent, les exigences sociétales se renforcent et le tourisme reste la porte d’entrée vers un mieux vivre.

Son souhait pour l’avenir ? « Voir des agriculteurs qui apprennent à communiquer sur leur métier. »

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