Ces prêts bancaires, assortis de conditions préférentielles, ont vocation à soutenir les PME et ETI qui investissent pour profiter de la reprise économique.
Quel est l’intérêt de ce nouveau dispositif de financement ?
Alors que le Prêt garanti par l’État (PGE) a permis aux entreprises de sécuriser leur trésorerie, le Prêt participatif relance (PPR) entend leur donner les moyens d’investir pour profiter de la reprise économique qui se met en place. Avec une évolution attendue en hausse de 5,5 % cette année, selon les projections de la Banque de France, les PME et les ETI, dont les fonds propres ont souffert de la crise, ont besoin d’argent frais pour engager des investissements et repartir de l’avant. Grâce au PPR, ces entreprises vont bénéficier d’un apport de 14 milliards d’euros de financements supplémentaires, d’ici à l’été 2022, pour concrétiser leurs projets.
Comment fonctionnent ces prêts ?
Ces prêts sont accordés par les banques et garantis à hauteur de 30 % par l’État. Compte tenu de ce transfert de risque, ils sont assortis de conditions préférentielles. D’abord, ils bénéficient d’une maturité longue, en l’occurrence 8 ans, d’autant plus sécurisante pour l’entreprise qu’un différé de remboursement de 4 ans est prévu. De quoi récolter le fruit de ses investissements avant de commencer à rembourser.
Ensuite, leur tarification est volontairement contenue, de manière à soutenir les entreprises qui font le choix d’investir. Selon le ministère de l’Économie, le coût global d’un PPR ne devrait pas dépasser 5,5 %, ce qui est très raisonnable compte tenu de sa maturité de 8 ans.
Enfin, leur montant est conséquent, puisqu’il est fixé à hauteur de 12,5 % du chiffre d’affaires 2019 pour une PME et à 8,4 % du chiffre d’affaires 2019 pour une ETI.
Ces prêts sont-ils accessibles à toutes les entreprises ?
Ils sont réservés aux PME réalisant au moins 2 millions d’euros de chiffre d’affaires (l’exercice 2019 servant de référence) ainsi qu’aux ETI, sachant que la priorité sera donnée aux entreprises dont la structure de bilan a été affaiblie par la crise, mais qui restent viables et disposent d’un plan d’affaires ou d’investissement solide leur permettant de se relancer rapidement.
Comment souscrire un prêt participatif relance ?
Ce dispositif de financement est d’ores et déjà diffusé par les réseaux bancaires. Il est en place jusqu’au 30 juin 2022. Pour sa part, le Crédit Agricole mobilise 2,25 milliards d’euros au titre du PPR. Afin d’identifier les entreprises à potentiel éligibles, la banque a entamé une vaste revue de sa clientèle. Selon les premières estimations, près de 45 000 PME et ETI clientes des Caisses régionales pourraient bénéficier de ce financement. Ces entreprises sont actuellement contactées par les chargés d’affaire Entreprises, qui se tiennent à la disposition des dirigeants intéressés par ce dispositif de financement pour les accompagner dans leurs projets d’investissements.
14 milliards d’euros, c’est le montant des Prêts participatifs relance (PPR) qui sera distribué aux entreprises, d’ici la clôture du dispositif en juin 2022.
© Thibault Bertrand – Uni-Médias – juin 2021